Les petites traites réconfortantes en hiver

Qui aime le froid? Sérieusement. Le gros froid humide du Québec.... Celui qui pogne dans les os... Beurk!

 

Quoique nous avons été choyé jusqu'à présent cet hiver avec des températures assez clémentes et peu de précipitations de neige, je comprend entièrement les poules lorsque je les entend se plaindre le matin en regardant le manteau blanc.... ''Pppaaaaaaaa!! papapapapaw! paaaaaaaaaaa!''. Je pourrais, avec certitude, traduire cette complainte pour: ''Meeeeeerrrrdeeeeeeee! maudite merrrrrrde blanche!!!'' ou quelque chose du genre. Je me met à leur place, leur plus grand plaisir étant de creuser pour trouver de petits insectes a été mis sur la glace (ou plutôt sous la glace) pour quelques mois. Voici donc une petite liste de traites réconfortantes pour le coeur de nos poulettes québécoises (ou tout autre endroit couvert d'un manteau blanc) en hiver.

Le bedon

 

L'intestin et le système immunitaire sont étroitement liés. L'intestin n'a pas seulement une fonction digestive, c'est également un organe de défense immunitaire; donc tout comme chez l'humain, une flore intestinale en santé aide grandement au maintient d'un système en santé. Pour l'avoir vécu, s'assurer d'un maintient et de loin plus d'agréable et moins chronophage que d'apporter des soins suite au développement d'une maladie.

 

Ceci dit, le dernier article publié portait sur la moulée fermentée. Sans tout ré-expliquer, le processus de fermentation ajoute des pro-biotiques à la moulée, permet à la poule de consommer toutes les parties de la moulée et est également plus rassasiante. À cette moulée fermentée, lors des journées très froides, nous ajoutons du gruau bien cuit et chaud et nous saupoudrons également un peu de poivre de Cayenne moulu et de cannelle. Ces deux épices promeuvent une meilleure circulation sanguine et la cannelle aide également à entretenir un système respiratoire en santé. Nous ajoutons également 2 à 3 fois semaine des vitamines en poudre Ponte plus et Vitalité de Gallina+. Le fait que la moulée fermentée soit humide, ces vitamines en poudres s'y mélangent très bien et évite les gaspillages. Les inclure directement dans l'eau de l'abreuvoir occasionne des pertes étant donné qu'elle boivent beaucoup moins l'hiver que l'été.

 

Les poules dépensent également énormément d'énergie à se garder au chaud en hiver, donc de petites traites hautes en calories sont offertes à tous les jours. Parmi celles-ci, nous donnons des vers de farines, des larves de mouches soldats noires, des noix non salés (comme des arachides ou des noix de noyer), du choux, des carottes ou tout type de légumes racine, des graines de courges ou des restants de courges lorsque nous en cuisinons et des graines de tournesol. La quantité à donner réside dans le mot clef : une traite. Tout comme nous mangeons un petit morceau de chocolat en traite réconfortante, il est important que la moulée, équilibrée en apport de nutriments pour les poules, demeure l'alimentation première de celles-ci. Les traites ne devraient pas dépasser 10-15% de leur alimentation en une journée. Nous calculons donc environ 2 cuillères à coupe des éléments secs et environ 1/4 de tasse pour les légumes par poule.

 

Les liens pour les vitamines et les insectes sont à une petite entreprise québécoise que j'affectionne particulièrement. La livraison par la poste est rapide et nous avons toujours eu un bon service.

 

Les petites pattes

 

Les pattes des poules ne sont pas vraiment isolées, en fait pas du tout. Il est donc garanti qu'elles n'apprécient pas se promener dans la neige molle. Elles préféreront la neige tappée ou durcie et encore plus une surface non enneigée. C'est certain qu'avec la quantité de neige qui peut s'accumuler lors de nos hivers Québécois, il peut être un peu difficile de leur donner accès à une surface non enneigée qu'elles apprécieront grandement pour leurs petites pattes.

 

Pour notre part, nous avons quelques solutions. Tout d'abord, nous leur donnons accès à notre galerie en bois. Lorsque nous les sortons de leur enclos à tous les jours, nous leur donnons des gâteries afin qu'elles puissent marcher et se promener sur une surface non enneigée. Elles ne sont pas libres de monter d'elles-même sur la galerie donc pour le reste du temps qu'elles passent à l'extérieur, nous étendons également de la ripe provenant de l'intérieur de la volière à l'extérieur de façon à leur donner un chemin sans neige à se promener pour prendre de l'air. Le sol de la volière est un mélange de litière de mousse de tourbe naturesorb et de ripe de bois. Les poules adorent la mousse de tourbe pour des bains de poussière en hiver car la litière ne gèle pas et leur offre un sol moelleux pour y faire leur toilette. Finalement, nous leur donnons accès sous la galerie également; un espace que nous avons aménagé afin qu'elles puissent prendre refuge à l'extérieur du poulailler et de la volière. Aucune accumulation de neige ne se fait à cet endroit, elles peuvent donc aussi creuser la terre (ou du moins essayer de creuser la terre gelée) et brasser les feuilles mortes.

Les nuits froides... au sec

 

Les poules sont équipées plus que nous le croyons pour le froid. En fait, elles sont plus résistantes au froid qu'à la chaleur... mais elles ont également certaines limites. Les températures des hivers québécois peuvent descendent facilement sous la barre des -30 Celsius, qui, tout comme les chaleurs extrêmes que nous pouvons avoir en été, peuvent nuire aux poules. Le problème majeur n'est l'enjeu principale, mais plutôt l'humidité. Un froid humide... Beurk!

 

Plusieurs propriétaires de poules sont contre l'apport d'une source de chaleur d'appoint, d'autres ne jure que par celle-ci et chauffent le poulailler dès sous zéro. Nous avons chacun notre façon de gérer la température du poulailler et tant qu'à moi toute les solutions sont bonnes. Ce qui est important, c'est de se choisir une façon de faire que nous soyons confortable avec, tout en leur procurant un endroit sec et confortable.

 

Pour notre part, notre poulailler n'est pas isolé, mais bien scellé avec des trappes d'air au bas d'un mur et dans le haut au mur opposé. Ceci crée une ventilation par effet de cheminée à l'intérieur du poulailler, évacuant ainsi une bonne partir de l'humidité pour ne pas qu'elle s'accumule. Nous avons également accroché une ampoule de céramique chauffante au centre du poulailler, environ 12 pouces au dessus du perchoir principal. Le but n'est pas de chauffer le poulailler, mais de créer une petite chaleur réconfortante pour les poulettes lorsqu'elles sont perchées la nuit. En très grand nombre, les poules se collent pour réguler leur température et se réchauffer, mais n'étant que 4 poules, un petite source de chaleur pour leur donner une petite chance fait du bien à mon petit coeur de mère poule. Également, lorsqu'il fait très froid et qu'une poule ne se perche pas avec les autres, nous prenons le temps de la percher avec ses consoeurs; question qu'elle bénéficie de leur chaleur.

Finalement il est important de vérifier les poules à tous les jours. En apportant des soins au quotidien, cela minimisera grandement les chances d'avoir d'éventuels petits problèmes de santé à gérer. Comme mentionnait Benjamin Franklin: une once de prévention vaut plus qu'une livre de soins!

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